Le Festival du Monde Arabe choisit Marelle Communications pour sa 26e édition

Le Festival du Monde Arabe de Montréal dévoile aujourd’hui la programmation de sa 26ᵉ édition qui se tiendra du 31 octobre au 16 novembre 2025. Deux semaines durant, le public est invité à découvrir une offre artistique et culturelle diverse et variée aux couleurs de l’automne : créations, primeurs, rencontres inédites, débats, projections et conférences seront au rendez-vous. Cette édition mettra à l’honneur des artistes, cinéastes et penseurs de tous horizons à travers les volets Arts de la Scène, Salon de la Culture, Espace Aleph et Cinéma

« La diversité est au cœur de notre identité canadienne. Elle nous unit et nous enrichit. Chaque année, le Festival du Monde Arabe propose une programmation variée tournée vers les rencontres, le dialogue et la compréhension interculturelle, tout en mettant en lumière la vitalité des arts et de la culture arabes de Montréal, du Canada et d’ailleurs. Je suis heureux que notre gouvernement appuie une fois de plus le FMA. », déclare l’honorable Steven Guilbeault, ministre de l’Identité et de la Culture canadiennes et ministre responsable des Langues officielles.

Programmation et fin des thématiques

« Dès ses débuts, le FMA a porté avec zèle un idéal des Lumières. Le Festival croyait, en ces temps-là, que lever le voile sur les zones d’ombre de nos différences, quelles qu’elles soient, suffirait à tourner en dérision la teneur des conflits qui égrènent notre époque. Mais aujourd’hui, le goût de la parole s’est éteint. Terminées, les thématiques. Nous sommes entrés dans l’ère de la querelle des sourds vociférants. À vrai dire, nous nous en rendons compte sur le tard. La désillusion et l’amertume ont contaminé nos rêves » souligne Joseph Nakhlé, directeur artistique et général du festival.

Les spectacles des Arts de la Scène

Pour cette 26ᵉ édition, les Arts de la Scène révèlent un programme foisonnant où chaque voix et instrument tissent le fil d’un récit universel. Montréal devient un voyage musical et théâtral où traditions séculaires et créations contemporaines dialoguent, donnant naissance à des rencontres inédites entre géographies, histoires et patrimoines culturels. La programmation met en lumière la puissance des voix féminines, la mémoire des patrimoines andalous, tout en célébrant la résilience, l’exil et l’inventivité des artistes d’ici et d’ailleurs.

Deux nouvelles créations au programme 

Olé Persia

En ouverture de cette édition, Olé Persia propose une rencontre singulière entre flamenco, musique arabe et musique persane. Trois traditions millénaires se répondent dans un dialogue envoûtant, révélant la profondeur de leurs racines communes. Sur scène, sous la direction musicale de Saeed Kamjoo, la voix envoûtante de Mina Deris, en arabe et en persan, répond à l’ardeur flamenca de Fernando Gallego. La danse magnétique de Shahrokh Moshkin Ghalam se mêle à la fougue des zapateados de Rosanne Dion. Ils sont rejoints par le maître des percussions persanes Pejman Hadadi, le polyinstrumentiste Behfar Bahadoran au târ et au tanbur, ainsi que les virtuoses Caroline Planté à la guitare et Abboud Kayyali au oud.

Cantiques de l’amour

La création Cantiques de l’amour réunit l’envoûtant chanteur soufi Khaled Al-Hafez, porteur de la mémoire syrienne et des extases du Levant, avec la contralto magicienne Gabrielle Cloutier, dont la voix façonne les paysages intérieurs, et le souffle choral de l’Ensemble Vox, gardien des harmonies sacrées. Cette oeuvre se veut un rite moderne, un pont entre Histoires et Géographies, un voyage où dômes et cathédrales se titillent, où l’amour s’offre comme un rituel du présent, tendant des arches sonores entre les continents et les époques et propulsant l’extase jusqu’aux confins de l’âme. 

Une soirée de clôture exceptionnelle

L’artiste libanais Moeen Shreif, une voix des plus puissantes de sa génération, porteuse de la force des montagnes et de la mémoire des peuples clôturera le Festival.  Pour sa première participation au FMA, Shreif promet une immersion totale dans un univers sensoriel. En ces temps sombres et tourmentés, cette soirée s’annonce comme un moment sublime, comme un appel à la résilience et à la vie, révélant toute la puissance libératrice de la voix authentique du grand chanteur.

Andalousie au féminin

Dans la série Andalousie au féminin, le FMA convie quatre héritières de la tradition arabo-andalouse. Elles font résonner la puissance discrète des femmes qui, depuis des générations, tissent la trame invisible de ce patrimoine et renouent l’époque aux traditions séculaires. 

  • La voix de l’artiste passionnée et visionnaire Lamia Aït Amara œuvre avec ferveur pour donner aux femmes la place qui leur revient dans la sauvegarde et la transmission du patrimoine arabo-andalou. Cette figure incontournable de la scène musicale algérienne et maghrébine fera rayonner les richesses de la nouba, du hawzi et du malhoun pour la première fois sur les planches du FMA. 
  • Dans Songe d’une nuit andalouse, la Chorale Asala, sous la baguette passionnée de la Maestro syrienne Ghada Harb, nous plonge dans l’univers fascinant de l’Andalousie musicale, nous révélant la puissance et la subtilité des grandes mélodies de l’âge d’or de la civilisation arabe. Dans cette soirée, Ghada Harb rend hommage à feu Ziad Rahbani, un Ziryab des temps modernes qui a osé renouveler les codes musicaux et introduire de nouvelles arabesques dans notre univers sonore.
  • Avec son nouveau concept Ya Ghorbati, Chants d’exil, la lumineuse Lila Borsali invite tout un chacun à explorer les thèmes de la séparation, de la nostalgie, mais aussi de l’espoir et de la résilience. Un moment intense, où chaque note raconte une histoire, chaque parole fait écho à des parcours universels.
  • La soprano canado-algérienne Fairouz Oudjida sublime les traditions ancestrales et insuffle aux chants hérités une intensité nouvelle. La diva du désert propose Légendaire Andalousie, où chaque mélodie se fait parchemin des siècles et chaque rythme, battement de cœur d’une culture raffinée.

En primeur au Canada, le jeune et fulgurant Chazil porte le raï comme une flamme inextinguible. Des ruelles sinueuses de la Casbah de Constantine aux scènes vibrantes du monde entier, le prodige artiste algérien redessine les contours du raï. Il l’élève au rang d’espace de résistance et de liberté, un lieu où l’intime devient universel, où la douleur se transmue en énergie collective. 

Pour son retour, toujours très attendu au FMA, Lena Chamamyan, figure inclassable de la scène orientale contemporaine, promet une véritable odyssée sensorielle. Sous la lumière tamisée de la Cinquième Salle, la chanteuse-compositrice invite à un voyage où l’intime devient un chant collectif et où la musique se transforme en pont d’espérance. Accompagnée de musiciens venus de tous horizons, elle façonne des arrangements à la fois sophistiqués et accessibles, où se reconnaissent les battements du oud, les volutes du piano et les effluves d’un souffle d’ailleurs.

La relève, toujours au cœur de la programmation du FMA, a une place de choix avec trois spectacles inédits.

  • Née au cœur des sables du désert tunisien sous le regard complice de Ridha Ben Mansour, directeur et fondateur du Festival Najaa el Fen, en collaboration avec Oktoecho, la création  Échos migratoires, du Nord au Sahara unit la jeunesse québécoise du projet Okto-Relève et des artistes tunisiens autour de compositions inédites. Ensemble, ils façonnent une fresque sonore où se croisent les musiques ancestrales du Sahara, les improvisations jazz, les sonorités du monde et des échos du patrimoine québécois.
  • L’Orchestre Chaâbi de l’École Ladjrafi Musiques et Arts d’Algérie (ÉLMA) déploie l’âme de l’Algérie, telle une caresse venue du désert, le temps de son spectacle Chaâbi de Montréal, algérois et kabyle. Cette soirée s’annonce comme une célébration de la mémoire et du partage, où chaque mélodie porte en elle la chaleur et la générosité de l’Algérie.
  • La brillante joueuse de qanun Chaima Gaddour, accompagnée par le violoncelliste virtuose Samih Souissi, présente Convergence, un face-à-face où le qanun et le violoncelle, deux âmes aux timbres contrastés, se cherchent dans l’éther, s’affrontent avec passion et se fondent dans une étreinte sonore universelle.

L’artiste Grooz s’empare du Diwane, une tradition de transe, de mémoire et de spiritualité portée de génération en génération pour la réinventer, lui offrant une nouvelle vie et une énergie résolument moderne. Sur scène, les percussions envoûtantes du désert épousent les harmonies du jazz, le groove des musiques urbaines et la puissance brute des chants traditionnels. Grooz s’entoure de l’élite de la scène musicale montréalaise, formant un collectif à la sonorité organique, libre et électrisante.

Betty Taoutel, dramaturge et comédienne phare du théâtre libanais, revient au FMA aux côtés de Jacques Mokhbat pour présenter Mono-Pause, une fresque intime et bouleversante où l’individuel devient miroir du collectif. Entre disparition et résistance, la pièce incarne la voix d’un Liban en lutte avec ses démons, livrant un théâtre à la fois cru, sensible et terriblement nécessaire.

L’humoriste d’origine oranaise Wary Nichen, revient avec sa nouvelle création Solutions, après avoir exploré la puissance spirituelle de la musique gnawa, puis les horizons du voyage et du nomadisme. Un spectacle où l’humour devient un laboratoire d’idées décalées, un miroir tendre et joyeux de nos sociétés en quête de réponses.

Espace Aleph, entrée libre

Volet expérimental et interactif, l’Espace Aleph ouvre grand les portes à des artistes d’ici et d’ailleurs pour interagir avec le public montréalais et offrir des performances, des ateliers et des rencontres thématiques portant les marques de l’échange et de la proximité.

  • La série Raconte-moi ton instrument, animée par la musicienne et doctorante en ethnomusicologie Hortense Dubus, revient pour une troisième année, pour nous faire voyager à travers les siècles et les cultures, révélant la poésie et l’histoire inscrites dans chaque instrument. Au programme, le balafon avec Adama Daou, le qanoun avec Chaima Gaddour et le guembri avec Amine Benarqia.
  • Partir à la volée, un spectacle-médiation participatif, avec les artistes Elaine Juteau, Diego Aguilar, Eva Becmeur, Aouatef Krikrou et Martin Dawagne. Agora moderne, c’est un laboratoire vivant de mémoires et de rencontres, centré sur la thématique universelle du déplacement qu’il soit physique, culturel ou symbolique.
  • Chaâbi habibi: à mi-chemin entre transmission savante et expérience sensible, cette performance commentée sur le chaâbi marocain animée par Laïla Amezian et Hélène Sechehaye, propose un véritable voyage au cœur de l’univers des musiciennes du chaâbi marocain. 
  • Un atelier d’initiation au chant chaâbi marocain animé par l’artiste marocaine Laïla Amezian. Un moment collectif, une occasion de s’immerger dans une culture vivante, d’en comprendre les codes, les symboles et la richesse souvent méconnue. 
  • Musique, voix et migration, regards croisés de femmes artistes: une causerie, avec la participation de Lila Borsali et Fairouz Oudjida, dévoilant les défis auxquels font face celles qui choisissent la voie de la musique, tant dans leur pays natal que dans ces terres d’adoption qui deviennent foyers d’inspiration.
  • La musique savante algérienne: entre tradition et universalité, une conférence-performance, animée par Redouane Ladjrafi et Ahmed Bouzid, qui explore les richesses de la musique savante algérienne, à travers ses deux grandes expressions : le classique (andalou) et le chaâbi. 
  • Découverte de la musique arabe, un atelier animé par le  violoniste, luthiste, compositeur et docteur en musicologie tunisien Ridha Ben Mansour, qui dévoile la fascinante diversité des écoles musicales arabes, des riches héritages du Maghreb à ceux de la Péninsule, en passant par les traditions mésopotamiennes et égypto-syriennes.
  • Les rivages musicaux de la Tunisie, un concert pédagogique participatif où Ridha Ben Mansour et les jeunes musiciens professionnels d’Okto-Relève (Oktoecho) unissent leurs talents pour une session de pratique de musique et de chant qui révèle les multiples facettes de la musique tunisienne, des pièces savantes aux compositions populaires. 

Salon de la Culture, entrée libre

Le Salon de la Culture ouvre ses portes avec une mosaïque de rencontres, d’hommages et de débats, réunissant penseurs, artistes, journalistes et chercheurs. Il  offre un espace de pensée vive, où se croisent résistance, exil et création, dans une volonté commune de refuser l’oubli et de réinventer le présent.

  • Le monde dans mes oreilles propose une écoute commentée de la série balado réalisée par Caroline Marcoux-Gendron qui plonge au cœur des parcours de vie d’artistes d’origine maghrébine vivant au Québec.
  • Professionnalisation de musiciennes migrantes, de la théorie à la pratique: lors de cette demi-journée d’étude, les panélistes explorent les réalités de la création en exil, entre obstacles et réinventions.
  • Ziad Rahbani : résister aux temps du naufrage, un hommage à l’œuvre insoumise du musicien, dramaturge, compositeur et journaliste libanais dont la verve contestataire continue d’inspirer.
  • Créer après la perte, l’art palestinien au Québec entre exil et résistance : Cette rencontre se veut un hommage à l’indestructible pulsion de vie des Palestiniens, explorant comment l’exil façonne l’imaginaire d’un peuple meurtri et déraciné et comment l’art devient le dernier bastion imprenable de la résistance. 
  • Who killed Shireen ? La projection du documentaire ouvre un espace de réflexion autour de l’assassinat de la journaliste palestino-américaine Shireen Abu Akleh. Ce film-enquête met en lumière les zones d’ombre, la violence d’État et les tentatives d’effacement de la vérité.
  • Résistance au récit dominant, les voix juives en première loge, une conférence qui met en lumière des journalistes, chercheurs et intellectuels juifs critiques des politiques israéliennes qui refusent l’omerta médiatique et les narratifs imposés.
  • Omar Aktouf, l’alternative humaniste : colloque-hommage réunissant pairs et héritiers intellectuels pour explorer les thèmes chers à feu Omar Aktouf (1944-2025): la critique radicale du modèle managérial néolibéral, les alternatives humanistes de gestion et le rôle émancipateur de l’éducation.
  • Écrire sous les bombes donne la parole à la dramaturge Betty Taoutel Sfeir, témoin d’un Liban meurtri où l’acte créateur devient une forme de survie. Dans cette causerie, l’auteure témoigne de cette forte volonté de vaincre l’adversité du monde à travers l’écriture théâtrale.
  • Monde arabe : silence, on tue ! interroge le mutisme des sociétés et régimes arabes face à la tragédie de Gaza, révélant un paradoxe douloureux : la solidarité s’exprime souvent plus fortement hors du monde arabe que dans ses propres capitales.
  • Une enfance sous les bombes : santé mentale et trauma en Palestine, un panel qui explore la profondeur des blessures psychiques et la force des résistances intimes du peuple palestinien. Que deviendra cette génération façonnée par la guerre ? Comment garder intacte cette volonté farouche de vivre, d’apprendre et de rêver malgré tout ?
  • Universités et censures : peut-on enseigner la Palestine? réfléchit sur les obstacles auxquels se heurtent ceux qui souhaitent enseigner l’histoire, la culture et les réalités politiques de la Palestine en Occident. Comment préserver un espace où la complexité et la vérité des faits peuvent être exposées et discutées sans stigmatisation ?
  • Génocide en direct, comment définir la frontière de l’inhumain: À quel moment peut-on affirmer que ce que subit la population de Gaza a franchi la limite et doit être reconnu comme un génocide ? Cette conférence-débat questionne le silence complice de la communauté internationale, son incapacité à agir et son indifférence qui transforment l’horreur en norme tolérée ?

Cinéma 

Pour l’honneur de Gaza de Iyad Alasttal plonge au cœur de Gaza, là où la vie continue malgré la guerre et la destruction. À travers les voix d’artistes, de journalistes, de femmes et d’enfants, le film révèle comment la douleur se transforme en énergie créatrice et en espoir, illuminant les jours les plus sombres et rappelant que l’attachement à la vie reste indomptable.

The Invisible Voices : En s’inspirant de l’histoire de sa mère qui rêvait d’être chanteuse, Laïla Amezian tente de sortir de l’ombre ces femmes au travers de récits de vie, de témoignages recueillis avec le soutien de l’ethnomusicologue Hélène Sechehaye.  Conçu comme un voyage intergénérationnel, il dresse les portraits de femmes ayant reçu, transmis et réinterprété cet héritage partageant leur expérience et leur vision du monde. 

Dans Who Killed Shireen ?, Conor Powell lève le voile sur l’assassinat de la journaliste palestino-américaine Shireen Abu Akleh et sur les silences qui l’entourent. Le documentaire, rigoureux et poignant, témoigne de la lutte pour la vérité et la justice, et souligne combien la mémoire est un acte courageux, capable de traverser les entraves du pouvoir et de l’impunité.

Gaza: Doctors Under Attack : le documentaire de Karim Shah lance une enquête médico-légale sur les attaques militaires israéliennes contre des hôpitaux à Gaza. Il examine également les allégations de ciblage et d’abus à l’encontre de médecins et de professionnels de santé à Gaza.Années en parenthèses d’Hejer Charf: 2020 à 2022 ont été des années en parenthèses qui ont renforcé les inégalités, la colère et les soulèvements populaires. Confinée à Montréal, les projets de la réalisatrice ont été brutalement annulés. Le besoin de tourner l’a amenée à demander à cinquante amis, connaissances ou amis d’amis, artistes et intellectuels du Canada et d’ailleurs, de lui envoyer des images, des sons. Il en résulte un poème documentaire, féministe, optimiste et engagé.

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